Vous trouverez ici des réponses aux questions les plus souvent posées :
- Comment cette base a été constituée?
- Quelles données sont disponibles?
- La base est-elle complète?
- Comment expliquer la répartition sur le territoire?
- Comment en savoir plus sur une personne en particulier?
Comment cette base de données a-t-elle été constituée? Par qui?
Une bonne compréhension du contexte historique est nécessaire avant de répondre à cette question...
Très tôt, les Britanniques ont pris conscience de l'importance cruciale de leurs pilotes de chasse et membres d'équipages de bombardiers. Ceux-ci sont peu nombreux, et leur formation est longue et chère. Nombre d'entre eux entre seront faits prisonniers ou mourront au combat. D'autres plus chanceux échapperont à la capture, après s'être retrouvé en grande difficulté, parachutés en territoire ennemi.
En 1939, le War Office crée le M.I.9, un bureau secret chargé d'aider les aviateurs fait prisonniers à s'évader. Ceux qui y parviendront seront appelés les "Escapers". Le M.I.9 a aussi pour mission d'assister les aviateurs parachutés en territoire ennemi à rentrer en Angleterre. Ce sont les "Evaders". En décembre 1941, les Etats-Unis rentrent en guerre, et créent en Octobre 1942 un bureau calqué sur le modèle Anglais : le MIS-X, basé à Fort Hunt, en Virginie. Ses missions sont les mêmes. Les deux bureaux collaborent d'ailleurs étroitement, et une antenne du MIS-X est créée à Londres, avec comme principale mission d'interroger les aviateurs qui réussissent à regagner Londres.
Les rapports d'évasion rédigés au retour des aviateurs contiennent quantité d'informations utiles aux services de renseignement (position des troupes ennemies, infrastructures...), et donnent parfois des indications précieuses qui permettront à d'autres aviateurs à échapper à la capture par la suite. L'expérience des premiers évadés doit servir aux prochains ! Très souvent, ces rapports contiennent les noms de personnes qui ont participé à l'effort d'évasion. Mais les informations sont très souvent incomplètes, et l'orthographe des noms français est parfois fantaisiste. Pour des raisons de sécurité, il était préférable que l'aviateur ne sache pas le vrai nom de celui qui l'a aidé, en cas de capture.
Après la guerre, les bureaux MI9 et MIS-X cessent leurs activités. Les autorités alliées souhaitent néanmoins retrouver - et parfois rétribuer - les personnes qui ont porté assistance à leurs aviateurs. De nouveaux bureaux temporaires sont donc créés dans les pays concernés (en France : dès l'automne 1944), et fonctionnent en collaboration avec les services de renseignement nationaux. Pour retrouver les Helpers, les enquêteurs ont à leur disposition les rapports d'évasion, et ont fait connaitre par voie de presse l'existence d'un bureau de recherche chargé de recenser tous ceux qui ont apporté une aide, quelle que soit sa nature. Certains dossiers complexes font l'objet d'enquêtes locales, et la vérification des faits et témoignages nécessite un effort prodigieux, compte tenu du grand nombre de personnes qui se font connaitre du "Award Bureau". Le bureau français, basé à Paris, est placé sous la direction de Donald Darling, et fonctionnera jusqu'en 1947.
Chaque cas fait l'objet d'un dossier individuel, de quelques pages pour les plus simples jusqu'à une centaine de pages pour les plus complexes. L'objectif est d'abord de s'assurer de la véracité des faits : est-ce que le témoignage concorde avec le rapport du ou des aviateurs que la personne prétend avoir aidé. Les dates coïncident-elles ? Dans les cas où la personne a été déportée pour avoir porté assistance à un aviateur allié, l'enquêteur peut engager un dédommagement financier. C'est aussi le cas pour les veuves ou proches de ceux qui ont été fusillés ou sont morts en déportation. Une pension est alors accordée, en fonction de nombreux facteurs, dont le nombre et l'âge des enfants à charge. Les dédommagements financiers sont aussi parfois accordés à ceux ou celles qui ont engagé des sommes importantes pour subvenir aux besoins des aviateurs qu'ils ont hébergés.
A l'issue de ce travail titanesque de recensement et de vérification, un "grade" de 1 à 5 est affecté à chaque personne (voir plus bas). Américains et Anglais ont des systèmes légèrement différents. Une lettre de remerciement, un diplôme officiel accompagnent souvent des cérémonies organisées localement, pour rendre hommage à ceux qui ont pris des risques personnels, et l'ont payé parfois très cher...
Enfin, un index général a été produit pour faciliter les recherches. Celui-ci regroupe tous les noms, dans l'ordre alphabétique, de tous ceux qui ont apporté une aide, confirmée ou non. Les archives de cet index général se trouvent à Kew (Archives Nationales Anglaises) et une copie existe à Washington (College Park, Archives Nationales Américaines). Pour la France, l'index général représente plus de 1500 pages, pour un total de plus de 20000 dossiers. Un dossier peut couvrir un seul individu, un couple, ou parfois une famille entière.
En 2012, les 1500 pages de cet index ont été photographiés aux archives de Kew par John Howes. Bruce Bolinger les a ensuite mises en ligne sur son site Internet en 2013 (cf. Liens). Je tiens à remercier Bruce pour m'avoir accordé l'autorisation d'utiliser ces données pour constituer une base de données. Il ne restait plus qu'à réaliser le travail de saisie nécessaire à la constitution d'une base de données indexées et géolocalisée, un travail qui a été mené en 2014 et 2015.
Page de couverture de l'index :
Quelles sont les données disponibles dans le "Register of helpers" ?
L'index papier est organisé en sept sections, qui constituent autant de colonnes qu'on retrouve sur toutes les pages du registre.
1. "Helper's name"
On trouve ici le titre, nom, prénom de la ou les personne(s) concernée(s). Le nom est toujours écrit en majuscules, et figure avant le prénom. Lorsqu'il s'agit d'un couple, seul le nom de l'époux figure en règle générale, mais il y a de nombreuses exceptions. L'index précise le premier prénom et parfois le ou les autres prénoms de la personne. Il n'y a pas de règles particulières, et le degré de précision de l'état civil varie d'un dossier à l'autre.
Pour les professions de médecin, le titre retenu est en général "Dr" ou "Dr&Mme" pour un couple marié. Environ 400 médecins font partie de cette liste.
Les hommes et femmes d'Eglise portent le titre de "Père, Curé, Rev, Abbé ou Pasteur" pour les hommes, "Soeur ou Mère" pour les femmes. Plus de 200 dossiers concernent des religieux.
Pour les personnels militaires, le grade est utilisé. Il s'agit bien sûr du grade obtenu au moment du recensement d'après-guerre. Du simple caporal au général, on compte plus de 250 dossiers de militaires.
La noblesse est aussi représentée dans ces fichiers : "Duc, Baron, Comte, Marquis, Prince" et leur équivalent féminin. La base compte une centaine de dossiers de la noblesse française et parfois étrangère.
Il est à noter que l'orthographe des noms de famille est parfois erronée, notamment pour les plus complexes. La recherche approchée a été mise en place pour cela.
2. "Helper's address"
Cette section indique l'adresse de la personne. Pour les petites villes et villages, il n'est pas rare de ne voir apparaître que le nom de la commune, et pas l'adresse complète.
De plus, il s'agit de la dernière adresse connue au moment de la constitution des dossiers. Cela ne signifie en aucun cas que l'aide qui a été apportée aux aviateurs a eu lieu dans la commune indiquée : la personne peut avoir déménagé entre temps, ou posséder plusieurs adresses. Il convient donc d'être prudent lors de la reconstitution du "parcours" d'un aviateur en France occupée. Néanmoins, dans les campagnes françaises, les déménagements étaient peu fréquents à l'époque. C'est sans doute moins vrai dans les zones plus riches ou plus peuplées.
De très nombreuses erreurs de saisie ont été identifiées et corrigées lors de la constitution de la base de données. Ces erreurs s'expliquent sans doute par le manque de connaissance du territoire français par les personnes qui ont réalisé ces fichiers. Entre la fin de la guerre et aujourd'hui, beaucoup de communes ont disparu (ayant fusionné avec la grande ville voisine), changé de nom, ou se sont associées avec une commune voisine en accolant leurs deux noms. En vue du travail de géolocalisation qui a suivi la constitution de cette base, c'est le nom officiel de la commune en 2015 qui a été retenu, au détriment du nom de l'époque. Cette règle s'applique également aux départements, dont la structure a évolué depuis la guerre (départements de la région Parisienne).
L'adresse (rue et numéro) n'a été saisie que partiellement dans la version actuelle de la base de données. L'orthographe est souvent fausse, et beaucoup de rues ont changé de nom depuis la guerre, ce qui ne facilite pas la recherche précise des lieux d'habitation dans de nombreux cas. L'enrichissement de la base de données se fait au cas par cas.
La profession est parfois indiquée. Quand c'est le cas, elle est très souvent en anglais. La profession a été saisie partiellement dans la base de données.
3. "Award grade proposed"
Cette section précise le grade proposé par les autorités alliées, selon une échelle de 1 à 5.
Le niveau 1 a été accordée à celles et ceux qui ont dirigé des réseaux d'évasion, et ont aidé plusieurs dizaines d'aviateurs. Le grade 5 est le plus courant, et a été accordé à ceux qui ont apporté une aide ponctuelle mais significative à un ou deux aviateurs alliés. Le site evasioncomete.org a une page dédiée sur la question.
Les données de cette section ne font pas partie des données de la base de données exposées sur ce site.
4. "Certificate Number" / 5. "Compensation paid" / 6. "Claim Number"
Lorsqu'un dossier est déposé, un numéro unique de demande ("Claim") est généré. Sa présence n'est pas systématique, et les motifs de présence/absence d'un tel numéro ne sont pas connues. Lorsque le dossier a été validé et approuvé, un numéro de certificat est apposé au dossier. La procédure exacte de génération de ces numéros n'est pas connue.
Dans certains cas précis, l'aide aux alliés aura fait l'objet d'une forme de compensation financière, sur un budget réparti entre Anglais et Américains (en fonction de la nationalité des aviateurs assistés, évidemment). Les montants les plus importants ont été accordés aux veuves/veufs de ceux/celles qui ont perdu la vie pour avoir directement porté assistance aux aviateurs. Les cas de déportation ont été "compensés" financièrement selon un barème précis.
Ces sections n'ont pas fait l'objet d'un travail de saisie, pour des raisons de confidentialité.
7. "Remarks"
Cette dernière section, lorsqu'elle est renseignée, indique les circonstances - souvent tragiques - associées à un dossier : déportation, mort en déportation, abattu, emprisonné...
La mention "US Only" signifie que le dossier concerne uniquement un aviateur (ou un groupe d'aviateurs) de l'US Air Force. La gestion de ces dossiers a fait l'objet d'un traitement légèrement différent des dossiers britanniques ou mixtes.
La mention "No confirmation" signifie que l'aide apportée n'a pas pu être vérifiée par les autorités compétentes. Très souvent, il s'agit de noms qui ont été référencés dans des rapports d'évasion ou les dossiers d'autres Helpers, mais qui n'ont pas pu être contactés et vérifiés. L'auteur de ce site a fait le choix de conserver dans la base de données les personnes dont l'action n'a pas été confirmée.
L'ajout de ces informations dans la base de données se fait au cas par cas.
La base de données est-elle complète?
Malgré l'effort gigantesque produit par les alliés à l'issue de la guerre pour recenser tous les Helpers, il est évident que des noms manquent dans cette liste. De la même manière, on peut imaginer que certaines personnes ont "exagérées" l'aide qu'ils ont apportée, et de ce fait, sont moins légitimes qu'autres qui ne se sont pas faits connaitre.
Quoi qu'il en soit, la liste actuelle est la plus complète jamais réalisée, et fournit une base de travail très solide pour le chercheur.
Les Archives Nationales Américaines possèdent une autre liste nominative, et quantités de noms de cette liste ne figurent pas dans le registre réalisé par les Anglais. Cette liste est disponible sur www.Archives.gov
N'hésitez pas à contacter l'auteur de ce site si vous souhaitez apporter une rectification à son contenu.
Comment expliquer la répartition sur le territoire français?
La carte ci-dessous montre la "densité" moyenne de l'aide apportée aux alliés. Le calcul a été réalisé en tenant compte de la position géographique de chaque ville référencée, et du nombre de Helpers dont l'adresse correspond à cette ville.
Les zones les plus denses sont en jaune/orange/rouge/violet, et les zones les moins denses en vert. L'absence totale de représentation est marquée par une zone blanche : Massif Central et Alpes essentiellement.
Il s'agit bien sûr d'une vue très statique, qui ne montre pas l'évolution complexe des mouvements et de l'évolution de l'aide aux alliés, embryonnaire en 1940, et très organisée à la fin du conflit. Elle apporte cependant un éclairage historique intéressant, illustrant visuellement les caractéristiques particulières qui ont favorisé l'émergence des Helpers dans telle ou telle région.
Inégalité Nord/Sud
A l'évidence, on trouve beaucoup plus de Helpers dans la moitié nord du pays. L'explication est simple : entre 1939 et 1945, beaucoup plus d'avions se sont écrasés dans la moitié nord de la France, et notamment dans les régions Nord / Picardie / Normandie / Champagne Ardennes et Bretagne. Ceci s'explique par le simple fait que beaucoup d'avions partaient d'Angleterre pour bombarder l'Allemagne, et ont donc traversé la moitié nord de la France, avec le risque d'être abattu au-dessus du territoire. A cela, viennent s'ajouter les crashes d'avion dont les cibles sont situées sur le territoire français : ports du mur de l'Atlantique, cibles stratégiques visant le réseau de transport, bombardements préparatifs au Débarquement dans les zones proches de la Normandie...
Des avions s'écrasent et des parachutent se déploient : des gens viennent à leur aide. L'aide dite "spontanée" apparaît donc près des lieux de crash, mais elle n'explique pas la présence dans les grandes villes d'un nombre important de Helpers.
Les grandes villes françaises
Les principales villes de France sont bien représentées. Malgré la présence importante de troupes allemandes et de personnels de la Gestapo dans les grandes agglomérations, l'anonymat des grandes villes est un atout pour ceux qui apportent leur aide aux aviateurs. Un visage étranger y est beaucoup moins suspect que dans un petit village où tout le monde se connait.
Dans les grandes villes, on trouve les hébergeurs, les convoyeurs, autant de membres de réseaux d'évasion très organisés dont les plus importants comptent des centaines d'individus. L'anonymat des villes n'empêchera pas de nombreuses arrestations et déportations parmi les membres de ces réseaux, dont beaucoup ont été infiltrés par des agents spécialement chargés de les démanteler.
Paris occupe une place à part : plus de 2400 personnes référencées dans la capitale ! Il faut dire que Paris est le point de passage de très nombreuses lignes d'évasion qui exploitent le réseau ferré pour évacuer les aviateurs. Paris est notamment une étape importante sur les lignes qui partent du nord de l'Europe pour rejoindre les Pyrénées.
Dans une moindre mesure, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux ont aussi été des points de passage de plusieurs réseaux.
La région Nord
Après Paris et sa banlieue, le nord est la région la plus représentée, et combine plusieurs des facteurs déjà évoqués, notamment un nombre très important d'avions abattus dans la zone. La région Lilloise cumule aussi un nombre de familles ayant accueillis des aviateurs arrivant de Belgique et de Hollande, et qui, malgré la proximité géographique des côtes Anglaises, ont été contraints de passer en France avec l'intention de rejoindre l'Espagne - et parfois la Bretagne - avant de regagner l'Angleterre.
La barrière Pyrénéenne
La carte met clairement en évidence une forte activité dans la zone séparant la France de l'Espagne. De nombreux passeurs et hébergeurs ont été nécessaires pour conduire les aviateurs vers l'Espagne, dont la relative neutralité leur offrait un accès - parfois compliqué - à Gilbratar, enclave Britannique que Franco n'a jamais voulu livrer aux Allemands.
A l'Ouest, Biarritz et St Jean-de-Luz sont des points de passage importants. Les chemins qui franchissent les Pyrénées ne sont pas une promenade de santé pour ces hommes qui, fatigués, mal équipés et mal préparés, doivent affronter plusieurs jours de marche sur des sentiers certes discrets, mais pas toujours exempts de mauvaises rencontres.
A l'Est, c'est Perpignan et sa région qui accueille les aviateurs qui doivent franchir la frontière Espagnole. Ceux si arrivent de Toulouse ou de Marseille, dans leur grande majorité. D'autres lignes traversent les Pyrénées par son centre.
La Bretagne
Le ciel de Bretagne a vu de nombreux passages de bombardiers. Une ligne d'évasion convoie les aviateurs vers les côtes Nord de la Bretagne, et évacue avec succès plus d'une centaine d'entre eux. La région de Plouha d'où ils partaient par bateau est très représentée (avec les villes voisines de St Quay et St Brieux), et apparaît nettement sur la carte.
Comment en savoir plus sur une personne figurant dans l’index?
L’index général n’est qu’une goutte d’eau dans la masse de documents dont les Archives Nationales Américaines (NARA) disposent sur les French Helpers.
Si un nom figure dans l’index général, alors il y a de fortes chances qu’un dossier personnel correspondant à ce nom soit disponible dans un des 300 cartons d’archives de dossiers individuels, tous disponibles à College Park. La probabilité qu’un dossier existe est plus faible pour les dossiers « non confirmés ».
Un dossier individuel est composé de plusieurs pages, et sa taille est très variable : de quelques pages pour les dossiers les plus simples, jusqu’à une centaine pour les plus complexes. Un même dossier inclut parfois plusieurs personnes (couples & familles notamment).
A noter : même les dossiers liés uniquement à des aviateurs britanniques figurent aux archives américaines.
Que contiennent ces dossiers ?
On y trouve l’ensemble des pièces rassemblées lors de la constitution du dossier, dans un ordre qui n’est pas toujours chronologique d’ailleurs. Ces pièces sont constituées :
- de courriers libres échangés entre la personne et les autorités américaines
- de formulaires ou questionnaires standardisés, souvent annotés avec des éléments de vérification
- d’éléments financiers (parfois)
- d’éléments d’évaluation du grade à affecter au dossier
- des documents liés à la remise d’un diplôme ou certificat
- de photos (assez rarement)
Dans l’immense majorité des cas, ces documents apportent des informations sur le ou les aviateurs qui ont été aidés par la personne en question, avec des détails permettant au chercheur de « reconstruire » le parcours des aviateurs. On trouve souvent la date et la durée de l’hébergement, les personnes par qui et vers qui l'aviateur a été conduit, etc…
A la lecture de ces dossiers, il est essentiel d’avoir en tête le contexte dans lequel ils ont été produits : nous sommes après-guerre, et les conditions de vie de la plupart des français sont difficiles. Les dossiers font parfois l’objet d’un enjeu financier, et on peut trouver dans certains dossiers une réalité parfois légèrement déformée, notamment en ce qui concerne les durées d’hébergement. Ces cas sont cependant minoritaires, et certains Helpers refuseront toute aide matérielle, même s’ils ont engagé des dépenses parfois importantes pour nourrir et héberger les aviateurs.
Les annotations des autorités montrent d’ailleurs que ce qui est dit n’est pas pris pour argent comptant. Des vérifications sont faites en recoupant avec d’autres sources documentaires (rapports d’évasion notamment), les noms des aviateurs mentionnés sont identifiés, les dates sont contrôlées afin de trouver d’éventuels recouvrements suspects, etc… La quantité de travail de vérification produite est faramineuse, compte tenu du grand nombre de dossiers à traiter.
Il faut noter que certaines personnes seront « black-listées » à l’issue de l’étude de leur dossier, même si elles ont effectivement aidé un aviateur : passé un peu trop louche, dénonciations avérées d’autres helpers, etc…
Dans tous les cas, les dossiers contiennent des informations qui n’existent pas ailleurs, et qui parfois ne sont même pas connues des descendants des Helpers à qui on présente ces dossiers.
Comment accéder à ces dossiers ?
C’est là où les choses se compliquent. Ces documents ne sont pas accessibles directement sur Internet. Selon les services de NARA, un projet de numérisation est à l’étude, mais il n’y a pas de dates annoncées de mise à disposition de ces fichiers sur Internet. N’hésitez pas à prendre contact avec l’auteur de ce site pour connaitre les différentes modalités d’accès à un ou plusieurs dossiers.
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